Analyse Financière - Chapitre 1. Analyse du compte de résultat
Analyse Financière - CM - Google Sheets
Analyse du compte de résultat : activité et rentabilité de l’entreprise
Compte de Résultat
L'objectif, c'est d'obtenir le résultat net.
Pas de TVA dans un compte de résultat.
| N | N-1 | |
|---|---|---|
| produit d'exploitation | ||
| = résultat d'exploitation (A) | ||
| produits financiers | ||
| = résultat financier (B) | ||
| produits exceptionnels | ||
| = résultat exceptionnel (C) | ||
| Résultat exercice (A)+(B)+(C) |
Les soldes intermédiaires de gestion (SIG)
Objectif des SIG : analyser la formation et la répartition du résultat.
Mettre en évidence le résultat courant et présenter la formation du résultat en fonction de l’analyse par cycles.
Exprimer les différents soldes en pourcentage de la production de l’exercice (pour les entreprises industrielles) et en pourcentage du chiffre d’affaires (pour les entreprises commerciales).
- Cela permet de voir si les charges varient dans les mêmes proportions.
Calculer les SIG sur une période de 3 à 5 ans pour analyser leur évolution dans le temps.
Comprendre les variations des principaux soldes pour proposer, le cas échéant, des décisions correctrices.
Résultat courant
C'est le résultat avant les résultats exceptionnels.
Marge commerciale (à connaître)
La marge commerciale, c'est un indicateur d'activité des entreprises commerciales.
Taux de marge :
Taux de marque :
Exemple : Un taux de marge de 20%, on ne peut pas dire si c'est bien ou pas car il faut comparer avec les chiffres du secteur.
À comparer avec les chiffres du secteur.
Production de l'exercice (à connaître)
- Indicateur d’activité des entreprises industrielles et prestataires de services.
- Indicateur d’activité meilleur que le seul chiffre d’affaires.
- Inconvénient : indicateur hétérogène avec une estimation au prix de vente de la « production vendue » et au coût de production de la « production stockée » et de la « production immobilisée ».
Valeur ajoutée (à connaître)
- Mesure de la capacité de l’entreprise à réaliser la meilleure combinaison possible des facteurs de production.
- Mesure de la contribution économique d’une entreprise à la nation (=> richesse créée par l’entreprise)
- La valeur ajoutée est très variable selon le secteur d'activité (forte dans l’industrie, plus faible dans le négoce)
Excédent brut d’exploitation
L'EBE, c'est le flux de trésorerie potentiel dégagé par l’exploitation.
C'est le mot français pour dire EBITDA.
EBE : solde de VA après prise en compte ITVA et charges de personnel
Solde indépendant de :
- la politique financière (charges et produits financiers non intégrés)
- la politique d’investissement (non prise en compte des amortissements)
- la politique fiscale (non prise en compte de l’impôt sur les bénéfices)
- des éléments exceptionnels.
EBE : ressource obtenue par l’entreprise avec ses opérations d’exploitation.
- Indicateur pivot de la performance économique de l’entreprise.
- Indicateur très utilisé pour comparer les performances des entreprises.
Ne pas confondre avec l’ETE (Excédent de Trésorerie d’Exploitation) qui s’appuie sur les encaissements et décaissements : outil d’anticipation de difficultés financières.
ETE = produits d’exploitation encaissés - charges d’exploitation décaissées
Résultat d'exploitation
Le résultat d’exploitation (parfois appelé excédent net d’exploitation) permet :
- Mesure du résultat dégagé par l’activité normale (avant éléments financiers et exceptionnels) : outil d’appréciation des performances économiques dans une logique interne et pluriannuelle.
- Mesure de la performance industrielle et commerciale.
Préférable d’utiliser l’EBE pour des comparaisons inter-entreprises.
Résultat d’exploitation =
EBE
+ Reprises sur amortissement, dépréciation et provisions
+ QP des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice
+ Produits des cessions d’immobilisations incorporelles et corporelles
+ Autres produits
- Dotations aux amortissements et aux provisions
- Valeurs comptables des immobilisations incorp. et corp. cédées
- Autres charges
Résultat courant avant impôt
Le résultat courant avant impôt, c'est le résultat reproductible (= résultat après imputation des éléments financiers mais avant prise en compte des éléments exceptionnels).
Le résultat courant avant impôt =
Résultat d’exploitation
+/- Quote-part de résultat sur opérations faites en commun
+ Produits financiers
- Charges financières
Risque de charges décalées au niveau du résultat exceptionnel pour améliorer artificiellement le résultat courant.
Résultat exceptionnel et résultat net
Résultat exceptionnel :
Résultat lié aux éléments non liés à l’activité courante. => Risque que l’entreprise avec un résultat courant négatif améliore son résultat net avec des opérations exceptionnelles.
Résultat exceptionnel =
Produits exceptionnels
- Charges exceptionnelles
Résultat net :
Résultat net de l’exercice =
Résultat courant
+ Résultat exceptionnel
- Participation des salariés
- Impôts sur les bénéfices
Contrôle des SIG avec le calcul du résultat de l’exercice.
Plus et moins-values sur cessions d’immobilisations financières
C'est la part du résultat issu des cessions d’immobilisations financières.
Plus et moins-values sur cession d’immobilisations financières =
Produits des cessions des immobilisations financières
- Valeur comptable des immobilisations financières cédées
Application 1
Application : Google Sheets
La production de A est supérieure de 10,53% à celle de B malgré une rentabilité moindre.
On identifie un problème de rentabilité plus faible chez A par rapport à B.
C'est très difficile de juger les SIG sans informations sur les normes sectorielles.
Application 2
[[Adobe Scan 2024年10月24日.pdf]]
La capacité d’autofinancement (tableau donné)
Capacité d'autofinancement
La CAF, c'est la capacité de l’entreprise à s’autofinancer avant prélèvement des dividendes.
Ressource de financement (=épargne) dégagée par les opérations de gestion (exclusion des cessions et opérations en capital).
=> Eliminer les produits non encaissables : produits calculés ne se traduisant pas par des encaissements de trésorerie.
(Ex : reprises sur dép. et prov., QP des subv. d’invest. au résultat de l’exercice...)
=> Eliminer les charges non décaissables c'est à dire les charges calculées ne correspondant à aucune sortie de fonds.
(Ex : dot. amortissements, dép. et prov., valeur comptable des immobilisations cédées...)
Rôle de la CAF
CAF, c'est une ressource de l'entreprise permettant de :
- Rémunérer les apporteurs de capitaux (dividendes),
- Investir (expansion + renouvellement),
- Rembourser les emprunts,
- Améliorer les ressources de l’entreprise.
Plus la CAF est élevée, plus les possibilités financières de l’entreprise sont importantes.
- Plus d’indépendance vis-à-vis des tiers (banques, fournisseurs...).
- Possibilité de freiner l’endettement et donc le poids des charges financières.
- Plus grande latitude au niveau de la stratégie financière : choix des investissements...
Inversement, plus la CAF est faible, plus les difficultés de l’entreprise risquent d’être importantes.
- Nécessité de recourir à des fonds extérieurs (banques, actionnaires...).
- Plus difficile avec une CAF faible (crainte de non-remboursement du banquier, moindre rémunération des actionnaires...).
CAF négative = situation très critique.
Ne pas confondre la CAF avec :
- Autofinancement : capacité réelle d’autofinancement après les versements de dividendes (= CAF – Dividendes).
- Cash-flow :
Calcul de la CAF (donné)
En partant de l’EBE (méthode soustractive)
Partir de l’EBE, ajouter les produits encaissables et soustraire les charges décaissables.
EBE
+ Autres produits (d’exploitation) (sf pdts de cessions)
- Autres charges (d’exploitation) (sf valeurs compt. des immob. cédées)
+/- Quot-part de résultat sur opérations faites en commun
+ Produits financiers (sf reprises sur dépréciations et provisions et produits de cession des immobilisations financières)
- Charges financières (sf dotations aux amort., aux dép. et aux prov. Et valeurs comptables des immob. financières cédées)
+ Pdts except. (sf reprises sur dépréc. et provisions)
- Ch. exceptionnelles (sf dotations aux amort., aux dép. et aux prov.)
- Participation des salariés au bénéfice
- Impôts sur les bénéfices
= CAF
En partant du résultat net (méthode additive)
Contrairement à la méthode précédente, on part du bas du compte de résultat et on remonte.
Partir du résultat net, annuler les +/- values de cessions, les charges non décaissables et les produits non encaissables.
Résultat net (= bénéfice)
+ Valeur comptables des immobilisations cédées
- Produits des cessions d’immobilisations cédées
+ Dotat. aux amortis., dépréc. et provis. (dans charges exploitation, financières et exceptionnelles)
- Reprises sur dépréciations, provisions et amortissements (dans produits d’exploitation, financiers et exceptionnels)
- QP subvention investissement virée au résultat (dans subventions, charge d’exploitation)
= CAF
Résultat Net = Résultat de l'exercice = bénéfice
Les ratios issus de l’analyse du compte de résultat
Les ratios d'activités
Mesures des performances réalisées sur plusieurs exercices.
Mesure de l’activité grâce au CA (les recettes de trésorerie, Chiffre d'Affaire) et la VA (la richesse créée, la Valeur Ajoutée).
-
Taux de croissance du
-
Taux de croissance de la
-
Possibilité de détailler par branches, produits, zones géo...
-
Taux à déflater éventuellement.
Taux de marge commerciale
Taux de marge commerciale = marge commerciale / ventes de marchandises
Ratio permettant de contrôler l’évolution de la performance de l’entreprise commerciale dans le temps et par rapport aux entreprises du même secteur.
Les ratios de rentabilité
- Rentabilité d’exploitation : mesure des résultats par rapport à l’activité.
- Rentabilité économique : mesure des résultats par rapport aux moyens économiques.
- Rentabilité financière : mesure des résultats par rapport aux moyens financiers.
Rentabilité d’exploitation
Mesure du résultat lié à l’exploitation par rapport au niveau d’activité, 2 possibilités :
CAHT = Chiffre d'Affaires Hors Taxes
EBE ou résultat d’exploitation ?
EBE est indépendant de la politique financière, de la politique d’investissement, de l’incidence de la fiscalité et des éléments exceptionnels.
- EBE préférable pour des comparaisons entre entreprises.
- Résultat d’exploitation préférable pour une analyse interne. On parle de taux de marge d’exploitation.
Rentabilité économique
Mesure de la rentabilité de l’outil de production.
- Rentabilité des investissements
- Ratio relatif à la performance industrielle.
- Que rapporte l’outil de production en termes de résultat ?
Retenir l’EBE pour des comparaisons et le résultat d’exploitation pour une analyse interne (cf diapo précédente).
Activité financière non accessoire (grande distribution...) : intégrer les produits financiers pour évaluer le résultat économique et les immobilisations financières liées dans le capital économique.
Rentabilité financière
Mesure de la rentabilité des actionnaires.
Apprécier ce ratio par rapport au taux moyen de rendement des placements à taux fixe (taux rémunération du temps + prime de risque).
N Capital éco : 148839
N-1 Capital éco : 128163